Trail du Bout du Monde – 57 km : Hubert et Guillaume, en démonstration!

Vélodrome de Plouzané, dimanche 6 juillet. À quelques minutes du départ de cette 19ᵉ édition du Trail du Bout du Monde, près de 500 coureurs engagés sur le 57 km, auxquels s’ajoutent une centaine de duos, trépignent d’impatience. Les conditions ne sont pas estivales, mais la clémence des températures annoncées est appréciée de tous, malgré une pluie menaçante.

8h00, le compte-à-rebours est lancé, les fauves s’élancent !

Quelle densité sur la course phare cette année ! Si aucune tête d’affiche internationale, à l’image de Sébastien Spehler, n’est présente, le plateau régional n’en est pas moins solide. Pierre-Yves Pichon, dauphin de Spehler il y a deux ans et vainqueur l’an passé, est là, tout comme Fabien Jaffré, Guenaël Oliviero, Jean-Marie Diverrez, Mathieu Hubert, Florent Olivier, Jonas Le Maout, ou encore Maël Kerneis. Tous ont de grosses références et ont récemment signé des victoires ou de belles places d’honneur sur des courses de haut niveau. Cette densité est un gage de performance : la course sera rapide, c’est écrit.

Et très vite, comme prévu, ça part fort.

Guenaël Oliviero, notamment, avait prévenu : « Je n’ai rien à perdre, je vais prendre des risques. » Promesse tenue : il impose un gros tempo dès le départ. Derrière, ça s’interroge : faut-il suivre ou laisser filer ? Mathieu Hubert, sociétaire de l’EA Pays de Brocéliande, fait son choix et emboîte le pas du leader. Au km 10, à Sainte-Anne du Portzic, il paraît déjà à l’aise. Jonathan Parisé, présent pour assurer l’assistance de sa conjointe Claudie Geffroy, ne s’y trompe pas : « Mathieu Hubert va être au-dessus et sera dur à battre aujourd’hui. » Triple vainqueur de l’épreuve, il connaît le parcours par cœur, ses pièges et ses possibilités. Il croit fort dans les capacités de vitesse du coureur de route Hubert, champion de Bretagne du Marathon Vert de Rennes en octobre dernier avec un temps de 2h22’39.

Derrière, les autres prétendants ont choisi l’attente. Ils sont à environ une minute au km 10. On retrouve Aurélien Le Jouis, habitué aux départs rapides, Pierre-Yves Pichon, Fabien Jaffré, Jonas Le Maout, Jean-Marie Diverrez, Maxime Coiffe, Florent Olivier, ou encore Alexis Toullec.

Au point d’eau du Petit Minou, au km 18, le duo de tête reste le même. Ils pointent ici en 1h16, soit une allure d’environ 14 km/h. L’impression déjà ressentie quelques kilomètres plus tôt se confirme : Oliviero s’asperge d’un seau d’eau, signe d’une surchauffe naissante, quand Hubert passe, concentré, à quelques secondes. À environ 1’30, suivent Jonas Le Maout, Maxime Coiffe, Aurélien Le Jouis, Fabien Jaffré, Pierre-Yves Pichon, Maxence Kerrien, dont le visage témoigne déjà d’une usure prononcée, puis Jean-Marie Diverrez.

Mathieu Hubert prend les choses en main vers le kilomètre 25. Guenaël Oliviero est dépassé par le groupe de poursuivants et abandonnera quelques kilomètres plus loin, au km 37. Aux abords du Fort de Bertheaume, Hubert passe avec plus de 2 minutes d’avance sur le groupe de chasse. Au passage de la Pointe Saint-Mathieu, au km 37, en 2h39, il entame la dernière boucle de 20 kilomètres vers la presqu’île de Kermorvan. À ce moment, la course se joue en deux temps : devant, Hubert est seul face à lui-même et au chrono. Derrière, à quatre minutes, une demi-douzaine de coureurs se disputent les places d’honneur, animant la lutte pour la deuxième et troisième place. Pierre-Yves Pichon, sans assistance, perd quelques secondes au ravitaillement et repart une vingtaine de secondes derrière Jonas Le Maout, qui semble en forme, et Fabien Jaffré, habitué aux beaux finishs, à l’image du 40 km de l’Ultra Trail des Monts d’Arrée, remporté dans les derniers hectomètres.

Mathieu Hubert remporte l’épreuve en toute logique. Avec un chrono de 4h03’26, il signe une performance de haut niveau, battant même l’honorifique record de l’épreuve détenu jusqu’ici par Jonathan Parisé en 2017 (4h03’49). Honorifique, car le parcours ne peut être garanti identique à 100 % selon les évolutions naturelles du terrain ou les modifications, mais ce temps reste un indicateur fort de la prestation du vainqueur.

Le champion de Bretagne de marathon et de trail court, titre décroché en mai dernier à la Traversée de la Baie de Saint-Brieuc, savourait à l’arrivée :
« J’avais fixé le temps de Pierre-Yves Pichon comme référence. Je savais que ça pouvait passer, avec mes qualités de coureur sur route, sur ce parcours rapide. Je me suis senti bien, alors je me suis dit : « essaie ! » Et c’est passé ! Quel plaisir ! Gagner une course du Ouest Trail Tour, c’était un rêve quand j’ai commencé à courir. Aujourd’hui, c’était le jour. Quel bonheur ! »

Derrière, c’est finalement le Costarmoricain Jonas Le Maout qui prend une très belle deuxième place. « Je ne m’attendais pas à faire podium, c’est donc une grande satisfaction ! » Celui qui a terminé 4ᵉ du 44 km de la MaxiRace récemment a fait mieux cette fois-ci. Ses qualités dans les côtes lui ont permis d’imprimer un rythme usant pour ses concurrents.

Fabien Jaffré complète le podium, après une journée difficile : « J’ai eu deux coups de mou après la mi-course, avec deux hypoglycémies car je n’ai pas réussi à bien m’alimenter. J’ai quand même serré les dents avec Jonas. Nous nous sommes bien entendus pour distancer Pierre-Yves après le 40ᵉ kilomètre. Il était plus à l’aise dans les côtes, et moi je relançais sur les portions roulantes. On a pu creuser l’écart, mais devant, Mathieu était une machine, impossible à aller chercher. Un grand bravo à lui ! »

Pierre-Yves Pichon se contentera de la quatrième place sur cette édition 2025 : « Ça part vraiment trop vite, trop vite même. J’étais passé avec 2 minutes d’avance par rapport à mon temps de l’an passé au Petit Minou. Je n’ai pas réussi à reprendre Fabien et Jonas sur la fin, les jambes ne répondaient plus. »

Chez les féminines, le duel tant attendu a bien eu lieu. Margaux Guillaume, déjà victorieuse cette saison au Trail Glazig et à l’Aber Wrac’h, partait favorite malgré une récente chute à vélo, contractée une dizaine de jours avant l’épreuve, et un abandon frustrant sur le 66 km du Trail de Guerlédan un mois plus tôt. Face à elle, une autre pointure costarmoricaine : Claudie Geffroy, adepte des terrains techniques, venue elle aussi pour jouer la gagne. Le combat s’annonçait rude. Il le fut.

Claudie Geffroy donne le ton d’entrée. Elle imprime un rythme soutenu, et passe à Sainte-Anne du Portzic (km10) en 52 minutes. Juste derrière, Margaux Guillaume, lucide, ne lâche rien : elle est dans sa roue. Au km18, au ravitaillement du Petit Minou, Claudie a creusé un léger écart : environ 45 secondes. Mais le visage serein de Margaux dit tout : pas de panique, elle reste en contrôle.

Et progressivement, l’écart se réduit. Inexorablement. Guillaume recolle, puis prend la tête. À mesure que la rumeur – finalement erronée – d’un abandon de Claudie Geffroy circule sur le site d’arrivée, on comprend que la Costarmoricaine file vers un troisième succès sur le Challenge Ouest Trail Tour cette saison. Elle s’impose finalement en 4h56’06, un chrono de grande classe, bien au-dessus des références récentes : Anaïs Duval avait remporté l’édition 2024 en 5h02’37, Lucie Guigue celle de 2023 en 5h22’31.

Grande satisfaction pour celle qui fut championne de canoë avant de briller en trail : « Je suis forcément contente, mais ce qui me rend surtout heureuse, c’est d’avoir fait une course pleine, surtout après le DNF à Guerlédan. Claudie est partie très fort, ce qui a donné un rythme élevé. Je me suis efforcée de rester calme, en gestion. Mais c’était une course exigeante, les derniers kilomètres se sont faits au mental. »

De son côté, Claudie Geffroy n’a jamais abandonné. Malgré des douleurs au ventre qui l’ont handicapée en milieu de course, elle termine solidement en 5h18’42, à un peu plus de vingt minutes de la lauréate: « J’ai réussi à retrouver de l’énergie sur la fin, mais j’ai eu un gros passage à vide. À ce moment-là, j’ai maudit Jonathan de m’avoir poussée à m’inscrire ! », confiera-t-elle avec le sourire.

Enfin, la Douarneniste Maggy Bouisse complète le podium en 5h40’36, ravie de sa prestation : « J’ai essayé de partir fort, mais dès que j’ai vu le rythme imposé par Claudie et Margaux, j’ai compris que ce serait intenable. Alors j’ai fait ma course, à mon rythme, et j’ai adoré les 37 premiers kilomètres, très joueurs ! »

Le podium masculin et féminin du 57km du Trail du Bout du Monde 2025

Trail du Bout du Monde – 37 km : duel Rannou, démonstration de Kerranflec’h

À l’image du 57 kilomètres, le 37 km du Trail du Bout du Monde promettait une belle bagarre, notamment chez les hommes, avec un plateau dense au départ. Parmi les prétendants au podium et à la victoire : Dylan Rannou, Vincent Rannou, Mathis Le Strat, Yoann Le Goff, Yann Léostic ou encore le jeune Julien Le Gourrierec.

Dès les premiers kilomètres, les deux Rannou — Dylan et Vincent, sans lien de parenté — prennent les devants. Spécialiste de la route, Dylan Rannou imprime un rythme soutenu, fidèle à son statut de vainqueur du semi-marathon Locronan-Quimper 2024. Dans sa foulée, Vincent Rannou ne lâche rien. Lui aussi est venu pour courir vite, comme en témoigne son choix de chaussures typées « route », synonymes de légèreté et de rebond… mais peu adaptées à un terrain technique.

Un pari risqué qui manque de le priver de victoire. À plusieurs reprises, l’ancien cycliste de 1ère catégorie chute, dont une fois lourdement : « Je suis tombé sur la 1ère marche d’une série d’une dizaine. Je suis retombé tout en bas, sur les fesses. Si j’étais tombé sur le dos, je ne serais sans doute pas là pour expliquer ma course », confie-t-il.

Malgré les contusions, il poursuit sa course et prend la tête autour du 10e kilomètre. Invaincu cette saison (Guidel, Hennebont, Gueltas…), il creuse l’écart et s’impose en solitaire dans le temps canon de 2h36’38, reléguant Dylan Rannou à plus de trois minutes. « C’est inespéré avec mes trois chutes. Mais j’étais vraiment bien musculairement », savourait le vainqueur à l’arrivée.

Dylan Rannou, 2e, saluait la supériorité de son rival du jour : « J’ai pris le lead en début de course, mais j’étais moins bien que Vincent dans les bosses, j’essayais de relancer sur les parties plates. Mais il était plus fort que moi aujourd’hui. »

Derrière, la lutte pour la 3e place se joue dans les derniers kilomètres. Auteur d’un gros finish, Yann Léostic coiffe Yoann Le Goff au poteau : « Je suis parti derrière, j’étais 8e, et j’ai remonté jusqu’à Bertheaume, où j’étais à une minute du podium. Je suis vraiment satisfait et heureux du chrono. »

Chez les féminines, le plateau était moins fourni, mais une favorite se détachait : Mélanie Kerranflec’h. Sans surprise, elle a dominé la course de bout en bout. Emmenée par le peloton masculin, elle a su maintenir un rythme soutenu tout en profitant de l’ambiance, des paysages… et de la présence de sa famille sur le parcours.

Elle s’impose sans rivalité en 3h19’28, avec un écart abyssal de 16 minutes sur sa dauphine, Mélanie Gaubert. « C’est un vrai plaisir de gagner aujourd’hui ! J’ai été très soutenue tout au long de la course, un vrai bonheur ! », s’enthousiasmait Kerranflec’h, qui s’apprête à s’expatrier prochainement sur l’île de La Réunion.

Pour son premier trail, Mélanie Gaubert — marathonienne et habituée du bitume — a brillé : « C’était magnifique ! Je suis contente de cette 2e place. La course était géniale, et je signe pour revenir l’an prochain ! » Une reconversion prometteuse.

Enfin, Florence Groussard complète le podium féminin avec une pointe de surprise : « Je fais tous les ans le Bout du Monde, et ce n’est pas mon meilleur temps… mais c’est aujourd’hui que je monte sur le podium. Une vraie satisfaction ! »

Le podium masculin et féminin du 37km du Trail du Bout du Monde 2025

Trail du Bout du Monde – 20 km : Parisé et Dumoustier, évidemment!

Les favoris assurent sur le 20 kilomètres !

Jonathan Parisé s’impose chez les hommes en 1h11’12 devant Alan Bourrieau et Elouan Lannuzel, dans la même minute.

Chez les femmes, elle était également favorite, Mégane Dumoustier s’impose en 1h25’35, avec 6 minutes d’avance devant Marina Crenn et Solange Roué.

🎤 Interview – Jonathan Parisé, vainqueur du 20 km du Trail du Bout du Monde : “Je ne me connais toujours pas assez après 15 ans de course”

Jonathan Parisé a remporté ce week-end le 20 km du Trail du Bout du Monde, une des épreuves les plus relevées du Finistère. Dans une course dense, où les meilleurs se sont livrés une belle bataille, il s’est imposé en 1h11, un chrono impressionnant sur ce parcours technique.

Jonathan, félicitations pour cette victoire sur le 20 km du Trail du Bout du Monde ! Tu t’attendais à une telle performance ?

Merci beaucoup ! Honnêtement, non, je suis encore surpris par les sensations que j’ai eues. Même après 15 ans de course, je ne me connais toujours pas assez… (rires). En fin de semaine dernière et au début de celle-ci, rien ne passait à l’entraînement. J’ai fait deux petites semaines en termes de volume, et puis d’un coup, ça s’est débloqué. J’avais du jus.

Tu as pris un départ plutôt prudent, c’était volontaire ?

Oui, je ne suis pas parti dans l’optique de faire la bagarre dès le début. Deux coureurs sont partis fort devant : Allan Bourrieau, et un peu derrière lui, Vivien Majorel. On a passé le 5e kilomètre en 16’30, sur un chemin de trail ! C’était rapide. À ce moment-là, je suis 5e, avec Antoine Corpel et Elouan Lannuzel.

Quand as-tu commencé à te dire que tu pouvais jouer la gagne ?

Après la passerelle, les sensations étaient bonnes. Je décide alors d’appuyer un peu plus. On avait environ une minute de retard sur Allan, et on formait un trio de chasse avec Elouan et Vivien. Puis arrive le passage de la presqu’île de Kermorvan, le plus technique du parcours, avec pas mal de cailloux. Ce terrain-là nous a avantagés, Elouan et moi, et on réussit à décrocher Vivien tout en reprenant plus de 30 secondes sur Allan.

Et ensuite ?

Après la sortie du Conquet, je rentre seul sur Allan. J’arrive à finir assez fort et à prendre la tête dans les derniers kilomètres. Terminer en 1h11, c’est un super chrono. La densité du plateau nous a vraiment poussés à nous surpasser. On est six à terminer en moins de 1h14’30, c’est un niveau très relevé. Pour situer, c’est un temps qui aurait suffi à gagner sur les autres éditions. Le record, lui, reste celui de Vincent Buguellou en 2022, en 1h13’14, donc ça montre un peu la qualité de la course cette année.

Comment vois-tu la suite de ta saison ?

Pour cet été, rien de prévu en compétition. Je vais couper un peu. Ma reprise est fixée pour la mi-septembre, sur le championnat de France de trail pompier en Vendée. Ce sera l’objectif de la rentrée.

🎤 Mégane, félicitations pour cette superbe victoire. Tu gagnes avec plus de 6 minutes d’avance ! Tu t’attendais à un tel écart ?

Merci beaucoup ! Franchement, non, je ne m’attendais pas à avoir autant d’avance. C’est incroyable ! Je savais que j’étais en forme, mais de là à finir avec six minutes devant la deuxième… C’est une belle surprise.

Tu as pris les devants très tôt dans la course, c’était prévu ?

Je suis partie en tête, peut-être un peu vite, mais j’étais bien. J’ai tout de suite senti que les jambes répondaient. Vers le dixième kilomètre, j’ai compris que j’avais creusé un écart, alors j’ai décidé de rester sur mon allure, de faire ma course et de gérer jusqu’au bout.

Le parcours était glissant, tu l’as bien vécu ?

Oui, malgré la pluie, c’était une superbe course. Il y avait des passages bien techniques, ça glissait pas mal, mais ça faisait partie du jeu. J’ai réussi à rester concentrée et à ne pas prendre de risques inutiles.

Tu avais déjà couru ici en 2022. Tu termines avec plus de 20 minutes de mieux cette année !

Oui, en 2022 j’avais bouclé la course en 1h48, et là je fais 1h25. Une belle progression ! Je suis vraiment contente, ça montre que le travail paie. Et puis mes enfants me donnent énormément de force, ils sont une vraie source de motivation 💪🏼.

La suite maintenant, c’est déjà ce week-end avec une course sur route ?

Oui, je vais faire un 10 km à Fouesnant le week-end prochain. Et ensuite, pour la rentrée, je vais rester sur des formats entre 20 et 30 km. Ce sont les distances où je me sens bien et surtout où je prends du plaisir.

Tu as déjà quelques dates en tête ?

Oui, j’ai prévu de faire le Trail de la Mignonne et le semi Taulé-Morlaix. Ce sont de belles courses, avec du rythme et une bonne ambiance, j’ai hâte !

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Le Podium masculin et féminin du 20 kilomètres du Trail du Bout du Monde 2025


Interviews des vainqueurs

Mathieu Hubert – Vainqueur du Trail du Bout du Monde 2025 – 57km

Margaux Guillaume – Vainqueur du Trail du Bout du Monde 2025 – 57km

Vincent Rannou – Vainqueur du Trail du Bout du Monde 2025

Jonathan Parisé – Vainqueur du Trail du Bout du Monde 2025 – 20km